Les conséquences concrètes : blessures, maladies, perte de biodiversité
Les blessures internes et externes
Un animal qui s’aventure dans une poubelle ou s’attaque à un sac peut se couper, s’embrocher ou avaler des objets tranchants non comestibles. À Nice, le refuge SPA a signalé en 2022 que près de 20 % des admissions d’animaux errants souffraient de blessures dues à des déchets humains, avec une prédominance pour les pattes lacérées (source : SPA Nice, rapport annuel 2022).
Les intoxications alimentaires
Les cas d’intoxications sont en hausse constante. En 2023, la Clinique Vétérinaire Riquier relate avoir traité en urgence deux chiens victimes de crises convulsives après avoir mangé des restes de gâteaux au chocolat jetés près du port de Nice. La société centrale canine rappelle que le chocolat, les oignons, le raisin, mais aussi la moisissure des déchets alimentaires, sont mortels pour nombre d’animaux.
La suffocation et la mort lente
En zone urbaine, il n’est pas rare que de jeunes oiseaux ou écureuils finissent coincés dans des gobelets en plastique ou étranglés dans des filets. Selon BirdLife, plus de 600 espèces d'oiseaux ingèrent ou s’emmêlent dans des déchets plastiques chaque année sur le pourtour méditerranéen.
Pollution des milieux naturels et chaîne alimentaire
Les déchets ne concernent pas que les animaux visibles. Le long de la Promenade du Paillon ou du Var, la pollution plastifiée contamine les rivières et rejoint la mer, affectant poissons, amphibiens et, par bioaccumulation, toute la chaîne alimentaire – y compris nos animaux domestiques qui consomment poissons ou viandes issues de ces milieux pollués.