Les dangers concrets de la chaleur urbaine pour les animaux
1. Déshydratation et défaillance des organes
Les animaux transpirent peu ou pas : leur seule possibilité de réguler leur température passe par le halètement (pour les chiens) ou des comportements d’évitement (refuge à l’ombre, baisse d’activité). Mais durant une canicule, ces stratégies réservent leurs limites.
- En 2022, la SPA a constaté, dans l’agglomération niçoise, que plus de 70% des animaux errants récupérés pendant la vague de chaleur souffraient de déshydratation sévère (SPA).
- La déshydratation chez les oiseaux conduit rapidement à l’épuisement, puis à la chute mortelle (LPO).
2. Brûlures et lésions cutanées
La route, les trottoirs et les toits, chauffés à blanc, infligent des brûlures avec parfois des nécroses irréversibles. Un chien qui marche dix minutes sur le bitume à 50°C risque des blessures sérieuses aux coussinets. De nombreux cabinets vétérinaires reçoivent chaque été une quinzaine de cas similaires sur la Côte d’Azur, alors que ce chiffre reste anecdotique le reste de l’année.
3. Insolation et hyperthermie
Lorsqu’un animal ne parvient plus à stabiliser sa température interne, c’est l’urgence. Les symptômes – halètement excessif, prostration, convulsions – apparaissent très vite et peuvent être mortels en quelques dizaines de minutes. Un chat ou un chien enfermé dans une voiture ou un local mal aéré peut succomber en moins de 15 minutes si la température extérieure dépasse 30°C (30 Millions d’Amis).
4. Chute des défenses immunitaires
Le stress thermique affaiblit l’organisme, le rendant plus sensible aux maladies parasitaires et infectieuses. Chez les oiseaux, par exemple, on observe une recrudescence de la trichomonose (infection digestive) lors des épisodes de chaleur intense, comme l’a monitoré la LPO PACA en 2023.